C’est lors d’une entrevue par vidéo Messenger que j’ai rencontré la charmante propriétaire de Friperie de luxe en ligne pour en savoir un peu plus sur son désir de créer sa boutique web. Revendre des items luxueux à prix modique pour leur donner une seconde vie, voici la mission de son entreprise. Portrait d’une femme déterminée et stimulante qui s’implique beaucoup pour la communauté.
Christine Lépine a toujours été une passionnée de mode. Elle a d’ailleurs étudié en commercialisation de la mode mais ne se retrouvant pas tellement dans l’environnement, qu’elle trouvait hautin, elle n’a pas poursuivi dans le domaine. Par la suite, l’entrepreneure a toujours travaillé en marketing. Elle a même créé sa propre compagnie de robes de soirée et d’accessoires haute couture. Ce fut un projet de courte durée car c’était difficile de percer dans ce milieu. Cette expérience professionnelle lui a tout de même permis de réaliser son rêve d’organiser un défilé de mode. L’idée de démarrer sa friperie a germé suite à une restructuration où elle a perdu son emploi, elle a eu du temps pour réfléchir. Elle avait besoin de nouveaux défis. Passionnée de voyage, Christine rapportait toujours des vêtements en souvenir. Rapidement, elle a accumulé trop de vêtements donc en recherche d’espace, elle a eu l’idée de vendre sa propre collection. Ce fut un succès immédiat. Elle raconte : « Au début, je me suis dit que j’allais vendre mes vêtements pour en faire profiter les autres et me libérer de l’espace. Il y a eu vraiment un engouement. L’idée de me partir une friperie me brûlait, je devais le faire. J’ai eu l’opportunité et c’est comme ça par la suite que j’ai débuté la friperie… »
Sa boutique l’a aussi guidée vers un beau cheminement personnel : « Ça m ‘a permis de me détacher des vêtements, j ‘avais un côté émotionnel avec ceux-ci. Même si des fois les vêtements ne me faisaient plus, je voulais les garder car ils me rappelaient de beaux souvenirs. La friperie m’a appris à me libérer de cela et d’apprendre à ne pas tout garder.» constate-t-elle. Le fait d’acquérir des vêtements pour les autres lui a permis de canaliser ses achats compulsifs.
Elle s’est spécialisée dans le haut de gamme pour en faire profiter les autres : « J’aime quand les gens portent des choses uniques et haut de gamme. Ça va perdurer dans le temps. » Elle reçoit de beaux témoignages de ses clientes et c’est vraiment sa récompense. Dans ses projets futurs, elle songe même à établir un partenariat avec l’Espagne pour échanger des vêtements exclusifs impossibles à se procurer ici par ses mordues de mode.
Selon Christine, sa clientèle typique serait une femme établie par rapport à sa carrière. « C’est vraiment assez vaste de 25 à 65 ans, dépendant des styles… Les femmes qui connaissent les marques et qui aiment être bien vêtues et se distinguer. » Au départ, la boutique était composée majoritairement de vêtements plus chics. Elle a rapidement constaté qu’il y avait une demande pour des items plus décontractés, que l’on peut porter tous les jours, bien que l’on demeure dans les marques de qualité. Les griffes comme Joseph Ribkoff, Frank Lyman, Desigual et Smash sont toujours très populaires auprès de sa clientèle.
Pour l’approvisionnement de ses vêtements, elle m’explique que la plupart des grandeurs small et medium sont ses vêtements personnels. Pour les autres grandeurs et les accessoires, ce sont des échanges qui ont été réalisés avec les membres. Il y a différents forfaits vip qui permettent aux clientes de faire des échanges de vêtements, d’obtenir des rabais ainsi que de recevoir une alerte à l’avance pour les articles disponibles à la vente.
La propriétaire a vraiment des journées bien occupées puisqu’elle s’occupe de chaque étape du déroulement de sa friperie. Tôt le matin, elle prépare les colis pour les envois. Elle fait nettoyer les vêtements ou effectue des petites retouches si nécessaires. Elle doit prendre les photographies pour son site, répondre aux demandes, gérer les mises de côté et les paiements, mettre à jour le site web… Également elle s’occupe d’une boutique physique, il est possible de venir essayer des vêtements à Terrebonne sur rendez-vous en respectant bien sûr les mesures sanitaires.
Christine réalise des capsules mode en ligne pour partager ses coups de cœur et expliquer les différents agencements possibles pour les mettre en valeur. «Les gens aiment voir vivre les vêtements sur quelqu’un, plus que sur un mannequin…» Cela lui attire une nouvelle clientèle et son auditoire découvre une femme dynamique et constate sa simplicité.
La femme d’affaires appuie d’autres artisans locaux sur sa boutique. «J’aime beaucoup encourager les entreprises québécoises, les jeunes entrepreneurs, les gens qui foncent…» Une petite section sur le site est consacrée aux créateurs d’ici, il y a des chandelles artisanales et des produits pour le bain. Pour les bombes et confettis de bain, elle s’est procuré les créations de jeunes sœurs entrepreneures Roxanne et Marianne qui sont encore aux études.
La généreuse femme remet une portion de ses ventes à la fondation Sainte-Justine. Elle a choisi cette cause qui lui tient à cœur car comme elle explique chaque enfant devrait pouvoir profiter de son enfance. « Depuis que j’ai la friperie, j’ai commencé à vraiment donner plus, donner de mon temps, de m’impliquer dans des projets. Puis on dirait que la vie me redonne vraiment plus. Plus on donne, plus on a envie de donner… C’est important aussi que lorsque l’on donne, on n’ait pas d’attente en retour…» souligne-t-elle.
L’aspect écologique est aussi important pour l’adepte de mode qui trouve impensable de jeter un vêtement. Elle soutient : « Il n’y aucun vêtement qui va à la poubelle.» Lorsqu’elle ne réussit pas à vendre un item, elle le donne à un organisme ou récupère ceux qui sont inutilisables chez Certex, un organisme qui les recycle. « Je trouve ça bien de donner une deuxième vie à un vêtements de qualité qui perdure dans le temps. » partage-t-elle.
Sous peu elle mijote l’idée d’une boîte mensuelle effet surprise ou composée de marques présélectionnées selon les mensurations de la cliente. Dévoilement des détails à la fête des Mères sur sa page Facebook…