Marie-Ève Brouillard a participé à onze éditions de la Braderie de mode à Montréal. Lorsque nous lui avons demandé pourquoi elle aime participer à ce rassemblement de créateurs québécois, elle explique: «Ça nous permet d’écouler nos restants de collection des années passées, ça c’est génial. Quand on fait notre collection, on sait qu’on peut en produire des fois un peu plus, en sachant qu’on ne restera pas pris avec. Aussi, ce que j’aime beaucoup, étant donné que je n’ai pas de boutique, c’est d’être en contact avec le client. Je vois les vêtements essayés sur différents types de silhouettes. Parfois, les gens ne savent pas que nous sommes les designers, donc ils passent plein de commentaires et nous on les enregistre.»
La jeune femme a commencé dans l’industrie de la mode en complétant une technique en design de mode et, ensuite, elle a obtenu un baccalauréat en administration, profil marketing. Elle a travaillé quelques années dans l’industrie de la mode au niveau marketing et achats pour des compagnies de type lingerie. Cependant, le désir de créer sa compagnie demeurait en elle. Lorsqu’elle a eu l’opportunité de changer d’emploi, elle a décidé de faire le saut pour partir Cherry Bobin, en 2009.
La créatrice mentionne qu’elle s’inspire principalement des tissus qu’elle trouve. «On est au Québec, on a un choix de tissus quand même limité. Donc, j’aime bien partir des tissus, je vais en magasiner, je vois ceux qui me parlent, qui me donnent des idées, et après ça s’enligne naturellement. Je m’inspire beaucoup des clientes qui portent mes vêtements. Je vois c’est qui, je vois ce qu’elles aiment.» Avec le temps, la propriétaire nous confie qu’elle connaît les modèles qui sont populaires auprès de sa clientèle, donc elle essaie de réintégrer ses bons vendeurs en les modifiant légèrement.
Marie-Ève inclut les fibres naturelles dans ses collections. Elle précise qu’elle a toujours eu une fibre verte dès son plus jeune âge. «Il y a six ans, quand j’ai commencé, je trouvais que c’était plutôt du recyclé, du patchwork qui est personnellement moins mon style; je trouvais qu’il n’y avait pas une offre très grande pour les fibres naturelles.» Elle a ajouté que ses tissus, en plus d’être verts, possèdent d’autres aspects positifs, comme leur douceur, leur confort ainsi que leur qualité.
Ce n’est pas la totalité de la collection qui est conçue avec des tissus écologiques, mais la conceptrice s’est donné comme défi que tous ses tissus unis devaient être faits de fibres naturelles. D’ailleurs, son coton organique noir est tricoté à Montréal. La compagnie qui fait la teinture a également un souci de l’environnement. Bonne nouvelle: à partir de l’automne prochain, toutes ses couleurs unies en bambou seront fabriquées à Montréal.
La fondatrice de Cherry Bobin est contente de pouvoir offrir des vêtements aux coupes flatteuses, qui cachent les petites imperfections. Elle pense à un modèle de jupe qui est bien apprécié puisqu’elle cache bien le petit ventre. De plus, elle est fière de créer des robes qui camouflent bien et dans lesquelles les femmes se sentent à l’aise.
Aussi, elle vend bien des bons basiques comme les petits hauts que les clientes adorent. Elles viennent s’en procurer dans d’autres couleurs, car ils sont passe-partout. «Oui, on veut faire des vêtement super hot, mais en même temps je veux que ce soit pratico-pratique. Des vêtements que l’on peut porter à tous les jours», précise-t-elle.
Marie-Ève Brouillard sera à La Braderie de mode québécoise de Québec, qui aura lieu du 7 au 9 novembre au Terminal des croisières Espace Dalhousie. Pour découvrir ses vêtements qui mettent en valeur les femmes et qui sont douillets, visitez son site Web au www.cherrybobin.com.